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De la classe au classeur

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Témoignage d’un diplômé en enseignement reconverti en archiviste

« Je ne ferai pas ça toute ma vie ». Cette déclaration, c’est moi qui l’ai faite… lorsque j’étais en plein baccalauréat en enseignement! Je l’ai probablement lancée inconsciemment, puisque je l’ai oubliée jusqu’à très récemment. Mon épouse m’a rappelé cela lorsqu’elle et moi discutions des changements survenus récemment dans ma sphère professionnelle et dont nous convenions qu’ils étaient positifs pour moi et pour notre famille. Dans cet article, j’expose brièvement les raisons de ces changements et ce que m’a offert le domaine archivistique.

Le métier que j’exerçais ne me convenait pas. Des mentors m’ont aidé à le réaliser et à effectuer un changement que je ne regrette en rien. Cela fera bientôt un an que j’ai fermé la porte de la classe pour… ouvrir le classeur! Pourquoi ne me suis-je pas dirigé d’abord vers la gestion des documents et des archives? Formé en enseignement au secondaire (univers social et développement personnel), le fonctionnement des organisations et le patrimoine historique m’intéressait déjà1. En fait, je suis loin d’être le seul à qui la gestion des documents et des archives s’est révélée après avoir tenté autre chose.

Déjà parmi le personnel de la Société, on compte deux autres anciens enseignants. C’est un fait que les trois personnes concernées trouvent amusant. Le dernier arrivé dans nos rangs en est aussi à sa deuxième carrière. La profession est-elle bien connue? Il est vrai qu’elle ne figure pas souvent parmi les valeurs sûres pour l’emploi. Toutefois, la profession offre des emplois utiles à la marche de la société et épanouissants à qui saura les dénicher et être engagé. Les gouvernements, sociétés d’histoire ou les grandes organisations ont un besoin réel de la gestion documentaire et de l’archivistique, comme en font foi d’autres articles publiés sur ce blogue.

En terminant, j’aime mon nouvel emploi. Il satisfait ma recherche du savoir et me permet de côtoyer des gens intéressants. Nous ne travaillons pas qu’avec de vieux papiers! Pour paraphraser ma superviseure, Manon Leclerc, « un archiviste ne doit pas se tenir seul dans un coin poussiéreux, il doit interagir avec les humains qui créent et utilisent les documents pour que tout fonctionne. »

 

Par Jean-René Boutin,
préposé à la gestion documentaire

 


1 Cet intérêt s’est révélé tôt chez moi, vers le début de l’âge scolaire. Les cours d’univers social étaient parmi mes préférés. Aussi, j’aimais déjà manipuler et organiser des documents.

Publié le octobre 11, 2019