preloder

Un été au cœur des archives des Pères Trappistes

Suivant

Mon nom est Claire Chambers et je suis étudiante à l’Université de Montréal.

L’été passé, j’ai fait un stage en archivistique à la Société d’histoire du Lac-Saint-Jean. J’ai beaucoup aimé mon expérience, je voulais donc passer un autre été dans les archives. C’est comme ça que je me suis retrouvée à Dolbeau-Mistassini, à la Société d’histoire et de généalogie Maria-Chapdelaine.

Quand on m’a annoncé que j’allais traiter les photographies du fonds du Monastère des Pères Trappistes, j’étais honorée. J’avais hâte dans apprendre plus sur l’histoire des pères de Dolbeau-Mistassini, connus pour leurs succulents chocolats aux bleuets.

C’est toujours ardu au début quand on se retrouve devant des documents qui nous ne sont pas familiers. Qui est cette personne ? Quel est ce bâtiment ? Comme je suis originaire d’Alma, mes connaissances du territoire de Dolbeau-Mistassini sont limitées. Au fur et à mesure, j’ai appris à connaître et à reconnaître ce qui se présentait sur les images.

Après les difficultés des premiers moments, grâce à l’aide de mes collègues de même que la recherche en ligne et dans des livres, j’ai reçu la belle récompense de pouvoir identifier facilement les photographies. Je suis reconnaissante envers les pères qui ont laissé plusieurs notes à propos des photographies. Parfois, même les plus connaisseurs n’auraient pu reconnaître le lieu ou l’événement sans ces annotations.

De 1892 à 2023, les pères ont eu des vies occupées et mouvementées. D’année en année, les photographies m’ont permis de revivre leurs déménagements, leurs voyages, leurs messes, leur travail dans les champs et encore plus. Il y avait toujours quelque chose à faire au monastère.

Ces hommes de peu de mots prenaient toutefois beaucoup de photos. Après seulement 3 mois, j’ai finalement réussi à passer une à une chaque photographie de leur fonds. Quelle patience ! J’ai fait un classement assidu dans les sous-séries existantes ou que j’ai créé en fonction des besoins.

Des négatifs, aux diapositives et aux épreuves photographiques, on peut remarquer une belle évolution de la photographie à travers le temps. Les pères distribuaient aussi beaucoup de cartes postales. Il était rare d’ouvrir une enveloppe ou un sac et de ne pas y retrouver une pile de cartes postales. Nous avions parfois des doubles, même des triples! Le défi était de ne conserver que l’image originale (sur négatif), parfois aussi son montage sur carte postale ou l’image développée sur photo.

Le traitement du fonds d’archives du Monastère des Pères Trappistes n’est certes pas terminé, mais je suis tout de même fière du travail de classement que j’ai accompli cet été. Je souhaite une bonne continuité à mes collègues pour la suite!

Par Claire Chambers, assistante archiviste, Jeunesse Canada au travail, été 2024

Publié le septembre 30, 2024